Les avis d'Emilie { 9 } Tes mots sur mes lèvres de Katjia Millay

Titre : Tes mots sur mes lèvres

Auteur : Katja Millay

Nombre de pages : 505

Edition : Fleuve Noir

Collection : Territoires

Couverture :

Quatrième:

Je m’appelle Nastya.
Voilà 452 jours que je ne parle plus. A personne.
Depuis que quelqu’un m’a volé ma vie et ma seule passion.

Dans mon nouveau lycée, personne ne sait qui je suis et tout le monde me fuit.
Sauf Josh Bennet.

Il est toujours seul comme moi.
Un jour, il me parle.
Et ma vie change.
Encore une fois…

/!\ Ce roman, en raison de plusieurs scènes de violence, n’est pas à lire pour les plus sensibles. En outre, cette lecture nécessite une certaine maturité qu’on n’acquiert qu’avec l’âge ; je le déconseille donc aux moins de 15 ans : cela pourrait gâcher votre lecture. /!\

○ Par où commencer ? Il y a énormément de choses à dire sur ce roman, qui fut une excellente lecture, mais malheureusement pas un coup de cœur.

○ Tout d’abord, j’ai été attirée par la couverture. Elle est très belle et bien faite, ça donne envie de lire. Au début, j’ai été un peu mitigée par le résumé et j’hésitais à l’acheter, car je pensais que ça risquait d’être une histoire d’amour un peu gnangnan. Bien mal m’a pris de penser cela !

 ○ Mais je ne vais pas parler de l’histoire d’amour en premier. Plutôt du début. Alors, déjà, il y a eu le prologue. Je n’ai absolument rien compris (ce qui est normal), mais ce n’est pas grave. J’ai accroché dès le chapitre 1, surtout en lisant les quatre premières phrases, qui sont très mystérieuses. Ensuite, on change totalement de décor : Nastya, avec sa tante, va s’inscrire au lycée. J’ai adoré la vision des choses de Nastya, et il faut avouer que j’ai bien ri pendant ce premier chapitre. Il y a aussi beaucoup de « gros mots », mais ça ne m’a pas gênée le moins du monde : au moins, on pouvait mieux s’identifier à la narratrice. Je me suis vite attachée à Nastya, qui est l’incarnation même de l’expression « L’habit ne fait pas le moine ». J’ai eu souvent pitié d’elle lors de ma lecture, car elle a vécu des choses que je ne souhaite à personne. Cependant, je l’ai parfois détestée à cause de ses choix, dont on comprend les raisons beaucoup plus tard.

○Le deuxième chapitre a lieu avec un changement de narrateur, et nous faisons la connaissance de Josh Bennett. Lui, je l’ai adoré. On ressentait très bien ses émotions, son ras-le-bol, notamment. Au fil du livre, on se rend compte aussi que c’est un personnage très profond, l’auteure l’a bien travaillé. Pour moi, c’est aussi le mec parfait : doux, attentionné, beau (évidemment), intelligent… J’aimerais vraiment pouvoir le croiser un jour ! Mais il a un passé assez triste qui m’a émue.

○Ensuite, en personnage secondaire, il y a Drew. Alors lui, au début, je l’ai détesté. Katja Millay nous le présentait comme était un « tombeur », qui (pardonnez-moi l’expression) couche avec toutes les filles du bahut. Dans la chapitre 1, Nastya l’avait surnommé « Ken » (d’ailleurs ça m’a bien fait rire), et on comprend pourquoi ! Pourtant, au long des chapitres, on se rend compte que Drew est plus profond et a plus de personnalité qu’on ne le pensait de prime abord. J’ai même fini par m’attacher à lui.

 ○Je ne vais pas vous parler des autres personnages secondaires, car il y en a quand même pas mal, et ça prendrait beaucoup de temps.

 ○ Revenons à l’histoire d’amour. Tout d’abord, celle-ci commence très tard dans le livre, et j’ai adoré cela. Nastya et Josh étaient très complices, mais ils n’osaient pas « passer le cap ». Ils sont tellement mignons ! Pour les grandes romantiques telles que moi, c’était vraiment génial. Leur histoire se tisse tout doucement, et elle commence par des grands moments de silence et quelques différends. Elle n’était pas plate du tout, et ça change de la plupart des romans que je lis. J’ai même préféré « Tes mots sur mes lèvres » à « Nos étoiles contraires », c’est dire ! Katja Millay a un style d’écriture très agréable à lire, sans être trop simpliste. Son roman fait aussi réfléchir sur beaucoup de choses : la vie après la mort, la mort en elle-même, la vengeance, l’autodestruction…

 ○Vous devez vous demander : « Si elle trouve ce livre tellement bien, pourquoi n’est-ce pas un coup de cœur ? ». Eh bien, c’est à cause d’une chose très simple, et il y a des personnes qui pourraient ne pas être d’accord avec moi. Le langage oralisé ! J’ai toujours détesté les : « Je sais pas », « Je t’avais dit de pas m’aimer », « T’aurais pas dû », etc. Ça fait moche dans les livres ! Le plus dommage, c’est que dans « Tes mots sur mes lèvres », ce défaut n’apparaît que dans les dialogues. Au début, ça ne m’a pas gênée car des dialogues, il n’y en avait pas énormément. Mais même quand il y en avait, ces négations contractées revenaient ! J’ai été très déçue par cela. Moi, quand je lis un roman, je ne m’attends pas à ce que ce soit du Victor Hugo ou du Stendhal, mais j’ai mes limites, et le langage oralisé dans les romans en fait partie. Même l’abondance de gros mots ne me gêne pas.

Pour conclure, « Tes mots sur mes lèvres » est une excellente lecture, avec des personnages très profonds et attachants, de nombreux rebondissements, ainsi que beaucoup de suspense. Néanmoins, le langage oralisé omniprésent m’a énormément déçue. Je conseille tout de même ce roman à tous, mais je le répète : je pense qu’il faut avoir au moins 15 ans pour lire ce livre, car il y a des passages qui pourraient choquer.

Ma note : 18,75/20