Mes écrits { 19 } Le jour où j'ai changée...

Le jour où j'ai changée...

Je regardais le feu crépiter, avalant les dernières ruines de la maison. Le bois du chalet craqua atrocement. J'eus l'impression d'être dans un film d'horreur. La lueur des flammes éclairait ma main, la colorant d'une lumière dorée. Du sang dégoulinait de ma hache. L'odeur du liquide visqueux envahit mes narines. J'eux un haut-le-cœur. Je réprimais le spasme qui envahissait mon corps. J'avais eu raison de faire ça, ils le méritaient après tout. J'avais tué toute une famille mais je n'éprouvais le moindre remord. Ils l'avaient mérités, me répétais-je intérieurement. Ma vie est devenue un cauchemar le jour où on a assassiné mes parents. J'étais livrée à moi-même, personne ne voulait garder la folle. La folle, c'était moi...

J'ai vécu une enfance difficile. J'ai entendu des voix dans ma tête depuis ma naissance. Elles me disaient de tuer les différentes personnes que je rencontrais. Mais je les avaient ignoré, jusqu'à ce jour de mars. Là où ma vie a basculée...

Je me rappelle de ce jour comme si c'était hier. J'étais sortie faire les courses. Comme d'habitude, les gens m'avaient pointé du doigt dès que je fus rentrée dans le supermarché. Âgée de 19 ans, je les ignoraient. Ils savaient que je t'entendais des voix et se demandaient ce que faisaient mes parents pour ne m'avoir pas encore envoyé dans un asile.

Mais quand je rentrais, je découvris mes parents ensanglantés, assassinés. Morte de chagrin, je les avaient secoués, implorés, en vain... Un couteau était planté dans leur codeur, leurs yeux étaient encore ouverts, sans vie...
Je hurlais de désespoir.

Puis, tremblante de douleur et de rage, je me suis mise à écouter les voix. Grâce à elles, j'ai massacré ceux qui avaient osés me juger. J'étais devenue une tueuse, avec un coeur de pierre. Je n'avais plus de sentiments, je voulais leur faire payer le meurtre de mes parents qui m'avaient toujours aimés.

J'avais tué tous ceux qui m'avaient fait souffrir à présent. Cette famille était la dernière. Pourtant, les voix continuaient à me dire qui tuer. Et je continuais à les écouter...

© S'évader