C'est bon, je suis prête...
Je lève les yeux sur le ciel étoilé une dernière fois. La dernière fois de ma vie. Cette pensée m'étrangle, l'étau se resserre de plus en plus sur ma gorge. Une larme solitaire coule sur ma joue, réchauffant mon visage glacé. C'est la fin... La fin de tout... La fin de ma vie... Je m'étais longtemps préparée à cette éventualité. De toute façon, quel chance avais-je de guérir ? Aucune. Et c'est bien ça le problème...
Ce foutu cancer qui est devenu pire qu'un problème. Ce foutu cancer qui m'a enlevé des années d'existence. Ce foutu cancer qui m'a enlevé la joie de vivre. Ce foutu cancer qui m'a transformer en cadavre...
Je ne suis plus. Je ne vis plus. Je ne souffrirai plus. Je me retrouverais en Enfer avec le Diable. Ce foutu cancer... Je suis maudite, ça doit être pour ça. J'ai toujours mérité ça. Je n'ai jamais eu ce que les gens appelle ''espoir'', hope en anglais. De toute façon, j'étais condamnée. Les médecins ne pouvaient plus rien pour moi. Eux même n'avaient plus ''d'espoir'', alors que moi je n'ai jamais su ce que c'était. Je suis une inculte, mais j'en ai rien à foutre.
L'espoir. Il n'a jamais été là pour moi. C'est vrai que j'ai toujours voulu avoir de l'espoir. Mais c'est le seul sentiment humain qui est resté bloqué dans le boite de Pandore. Il faut croire que le mien est resté dans le ventre de ma mère à ma naissance. Maintenant, j'ai 40 ans, et je vais mourir bientôt.
Ce n'est pas le cancer qui décidera quand mettre fin à mes jours, ce sera moi. Les gens sont trop lâches, ils attendent que leur corps décide de les tuer. Tout ça, parce qu'ils espèrent vivre un peu plus longtemps. Ils sont faibles. Ils ne veulent pas prendre une décision aux même, il fallait que l'espoir se mêle de tout ça. L'espoir... Le monde est comme ça à cause de lui.
S'il n'y aurait pas d'espoir, il n'y aurait pas de faibles. Et pas de faibles signifie pas de défaite. L'Homme doit apprendre à vivre sans ce sentiment coincé dans une boîte. Il doit se forger, devenir sans cœur. Ils pourront décider de leur mort quand bon leur semblera.
Maintenant je vais me tuer. Comme ça, je serais morte en héroïne. Personne à part moi ne doit décider l'heure où mon cœur cessera de battre. Je n'ai qu'a placer le pistolet sur ma tempe et presser la détente. Soudain, je sentis une douce chaleur se répandre en moi. Une sensation de bien-être flotta dans mon corps. Cela ne dura qu'un instant. J'en avais marre. Je pressai la détente en un souffle et ma boite crânienne explosa.
Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'elle était totalement guérie du cancer, Dieu l'avait aidé pour l'empêcher de se suicider. Alors, l'espoir sert des fois non ?
S'évader
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