jeudi 27 mars 2014

Révélée • Chapitre 1 • Partie 4

Chapitre 1
Partie 4

Le carrelage fut immédiatement trempé mais je savais qu'Eliz prendrait le soin de tout nettoyer.
Je nouais la serviette en dessous de mes épaules et j'entrepris de traverser la salle de bain afin de regagner ma chambre. Je savais qu'Eliz me questionnerait pour savoir quel vêtements j'allais mettre aujourd'hui et ainsi me préparer une tenue. A peine la porte fermée qu'Eliz me demanda :
- Bien, Della, que voulez vous porter aujourd'hui ? Nous sommes le six juin et il fait trente-deux degrés dehors. Je vous conseillerais donc une tenue courte et décontractée.
- Eh bien, répondis-je, je voudrais une robe courte blanche avec une ceinture bleue, ainsi que des nu-pieds en talons compensés bleus.
- Je vous donne ça tout de suite.
Soudain, un morceau de mur se détacha pour faire apparaître un grand plateau d'argent où étaient posés mes vêtements d'aujourd'hui. Ils correspondaient exactement à ma description.
Je me hâtai d'enfiler la robe ainsi que les nu-pieds. Ceux-ci ne m'irritèrent pas le pieds car le tissu était très doux. La robe m'arrivait à la mi-cuisse.
Je décidai de passer un coup de brosse dans mes cheveux de jais et je rajoutai à ma tenue une paire de boucles d'oreilles bleues, elles-aussi.
Un rapide constat dans la glace m’apprit que j'étais prête. Je souriais face au miroir, mais ce sourire était faux, ça se voyait. La peur étincelait dans mes yeux. Je me détournai du miroir pour me diriger vers la porte de ma chambre et ainsi sortir. Mes tallons claquaient violemment sur le sol.
- A tout à l'heure Eliz, dis-je en disparaissant dans le couloir.
Le couloir était immense. Le plafond était à trois mètres du sol. Il était blanc de nacre et on apercevait, ici et là, des gravures représentant des fleurs. A trois mètres d'intervalle étaient posés des pots de fleurs artificielles ou encore des sculptures en marbre. Je me tortillais les mains, nerveuse. Je n'avais pas vu mon père depuis cinq mois déjà. Je n'ai vu que ma mère et Elina, ma sœur tant détestée...
Celle-ci ne m'aimait pas beaucoup non plus. Elle me fusillait du regard à chaque fois qu'elle me croisait. Si les regards noirs auraient pu tuer, je ne serais plus de ce monde. Je souris brièvement mais mon visage devint de marbre quand j'arrivai devant le bureau de mon père. La porte était une espèce de plaque noire, avec gravé en or, les lettres '' Thomas Evens '' au centre de la porte. Je soupirai et me dit que ça allait bien se passer. Je touchai la porte afin qu'elle s'ouvre. Elle s'effaça dans le mur et j’aperçus mon père, de dos, contemplant la belle ville de Paris.
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