Bienvenue dans mon nouveau rendez-vous du vendredi :" le vendredi, on écrit". Le principe est simple, c'est souvent le vendredi que je publie des textes, donc ce rendez vous sert à poster mes écrits ♥ Donc j'ai personnalisé ce rendez-vous où je publierai ma nouvelle fiction: Révélée.
Aujourd'hui, je vais vous présenter la quatrième partie du chapitre 5 ♥
Plagiat Interdit!
Chapitre 5
Partie 4
— Pendant ton
évanouissement, tu as marmonné le mot " sybille ". Nous
pensons que c'est le nom de ton espèce.
Je la regardai,
interloquée. Elle me lança un regard encourageant.
— Tu dois te souvenir
de l'avoir dit, ou du moins de l'avoir pensé, intervint le
scientifique, ça va peut-être — je l'espère — débloquer
quelque chose dans ton esprit.
Je restai muette,
préférant rechercher dans ma mémoire. Soudain, un déclic se fit
quelque part fans ma tête.
— Ah oui ! Je l'ai
pensé juste avant de perdre connaissance.
En effet, ce nom que je
n'avais jamais entendu était apparu mystérieusement dans mon
esprit.
Ma mère hocha la tête.
Mon père était à sa gauche, immobile comme une statue. Son visage
semblait irradier une profonde froideur ; ses yeux bleus me lançaient
des éclairs. Son attitude ne m'étonnait même pas, ayant l'habitude
de sa distance.
Comme tout le monde
restait silencieux, je décidai d'en savoir plus.
— Donc je vais aller
dans cette académie.
Monsieur Dawson me
regarda en me souriant chaleureusement. Son visage s'illuminait et
une petite fossette apparaissait sur son menton.
— C'est exact,
approuva-t-il. J'ai déjà appelé la directrice, elle t’accueille
à bras ouverts. Tu vas commencer ton cursus scolaire lundi prochain.
Tu resteras pendant trois mois et tu rentreras, si tu le souhaite, à
la mi-septembre pour deux semaines de vacances. Ensuite, tu
reprendras au début octobre et ce trimestre s'achèvera le vingt et
un décembre. Tu auras ensuite deux semaines de vacances... Bref, je
pense que tu as compris le fonctionnement. Le trimestre d'été a
débuté cette semaine. Tu resteras trois ans dans ce pensionnat, ou
plus si tu ne contrôles pas tes pouvoirs. As-tu compris ?
J’acquiesçai, le
visage triste. J'allais quitter ma vie, Paris, ma tour... Une boule
se forma dans ma gorge : je ne voulais pas partir. Mais cette
tristesse fut de courte durée quand je pensai à mon père, que je
ne verrais pas pendant tout ce temps.
J'observai mes parents.
Maman parut triste de me voir la quitter dans ce pensionnat. Elle
avait tout d'une mère poule. Ma mère était au courant et ça
devait être la cause de se crise de larmes.
Je dardai mon regard sur
maman. Je remarquai que ses yeux étaient mouillés. Sa tristesse de
toute à l'heure était donc revenue. Le besoin irrésistible de la
prendre dans mes bras fut intense. Elle paraissait si petite dans
cette pièce minuscule. Elle baissa la tête, les bras croisés. Je
me levai et fis deux pas pour la rejoindre. Je la pris dans mes bras
avec douceur et elle se laissa faire. J'enlaçai son cou tandis
qu'elle me serrait étroitement ma taille. Je regardai par dessus
son épaule, surprenant le regard de père. Une lueur de tristesse
parut étinceler dans ses yeux bleus, mais cela se passa si
brièvement que je dus avoir rêvé. De toute façon, il me
contemplait toujours avec froideur, sans une once d'émotion, j'avais
l'habitude. J'enfouis mon nez dans l'épaule de maman, souhaitant ne
plus jamais croiser les yeux de mon père. Des effluves de son parfum
à la cerise envahirent mes narines. Je remarquai une chaîne en
argent autour de son cou qui avait comme pendentif un chaudron
miniature, emblème de son espèce. Son débardeur bleu turquoise
mettait en valeur sa poitrine généreuse que j'avais héritée. Elle
portait un simple jean moulant couleur taupe qui lui allait à
merveille.
Que de perfection,
dis-je mentalement.
Je perçu un léger
toussotement de la part de Dawson, ainsi qu'un soupir contrarié de
la part de mon géniteur.
Je mis fin à notre
éteinte.
Mais avant de me détacher
complètement d'elle, je lui soufflai:
— Maman, ne t'inquiète
pas, c'est moi qui pars.
Elle hocha la tête,
visiblement peu convaincue.
Je me retournai vers
Dawson et la pièce était si exiguë qu'il fut en face de moi à la
vitesse de l'éclair.
Je remarquai avec
agacement, que, même debout, cette grande perche me dépassait de
deux têtes.
— Où se trouve
Sainte-Rose? demandai-je simplement d'une voix légèrement
tremblante.
Je le détaillai de haut
en bas, remarquant seulement les détails de sa tenue: il portait un
élégant tailleur gris satiné ainsi qu'une chemise en soie blanche
accompagnée d'une cravate rose. Cette extravagance m'arracha un
sourire mais mon désarrois revint bien assez vite.
— Tu seras sur la Côte
d'Azur et, pour des raisons évidentes, je ne peux pas être plus
précis.
Il me sourit une nouvelle
fois.
Ce mec n'a pas mal au
joues à force de sourire? me demandai-je.
Puis je me rendis enfin
compte.
La Côte d'Azur se trouve
à mille kilomètres de Paris.
Je sentis des larmes
perler aux coins de mes yeux, la tristesse m'envahissant encore plus.
Une boule se forma dans ma gorge et je déglutis difficilement.
Ma bouche devint pâteuse.
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