Titre
: Les
jumeaux de l’île Rouge
Auteure : Brigitte Peskine
Nombre de pages : 185
Edition : Bayard jeunesse
Auteure : Brigitte Peskine
Nombre de pages : 185
Edition : Bayard jeunesse
Collection :
Millézime
Couverture :
Couverture :
Quatrième :
Brice
et Cléa ont été adoptés à Madagascar. Là-bas, les jumeaux
peuvent être perçus comme une malédiction, ils sont alors
abandonnés. À 15 ans, ils ne connaissent pas leur pays d’origine.
Tandis que Brice s’est très bien intégré à la vie en France,
Cléa, insolente, en rupture scolaire, pose davantage de difficultés
à ses parents. Ces derniers proposent aux jumeaux un voyage sur
l’île rouge en espérant que ce contact avec leurs racines leur
soit bénéfique. Ce périple va représenter un vrai choc pour les
deux jeunes gens. Sur l’île, la débrouille est souvent un rempart
à une pauvreté qu’ils ne connaissent pas. Mais, surtout, ils vont
devoir affronter le poids des traditions et découvrir le secret sur
lequel repose leur naissance. En entremêlant des mails avec le récit
de Cléa, le roman donne différents points de vue sur ce voyage
initiatique. La crise que traversent tour à tour les jumeaux est à
la fois universelle et particulière. Elle nous permet de découvrir
un aspect méconnu de Madagascar.
○ Ce
roman, ce sont mes parents qui me l’ont acheté pour mon
anniversaire (22/10, si ça vous intéresse), et je
n’en avais pratiquement jamais entendu parler
– d’ailleurs, sa page Booknode est pratiquement vide.
Honnêtement, je ne suis pas vraiment fan de la couverture, mais,
comme vous le savez, il ne faut jamais juger un livre par sa
couverture ! J’ai
vraiment adoré « Les jumeaux de l’île Rouge », même
si ce n’est pas un coup de cœur.
○ Pour
commencer, ce
roman est épistolaire.
Après la cuisante déception de « Love Letters to the Dead »,
j’étais
assez sur mes gardes quant à l’approche du livre.
Mais, heureusement, ce livre est vraiment épistolaire : on lit
des mails (pincipalement) et le « journal de bord » de
Cléa, avec quelques commentaires ici et là. Le
discours n’est qu’à l’indirect, ce qui m’a beaucoup plu.
○ Nous
faisons donc dès le début la connaissance de Cléa
et Brice, des jumeaux, abandonnés à la naissance à Madagascar.
Ils sont originaires de la ville de Mananjary, où les jumeaux sont
considérés comme maudits, donc les parents les abandonnent. J’ai
bien aimé ce
contexte,
car il est très réaliste
et jamais retranscrit auparavant dans un livre (à ma connaissance,
évidemment).
○ On
s’attache très rapidement à Cléa et Brice,
qui ont chacun leur caractère. Brice est « sage »,
s’intègre bien en France malgré sa couleur de peau (eh oui, on
voit de nombreux cas de racisme) et se sent vraiment Français. Cléa,
elle, est beaucoup
plus rebelle,
et je dois avouer que je
l’ai comprise.
Elle commet des frasques, est à la limite de la déscolarisation…
bref, elle ne va pas bien. Cela aurait pu me rebuter, parce que dès
le début on voit son sale caractère, or ça n’a pas été le cas.
Etant une ado, elle ne cesse de se remettre en question, et même si
je désapprouve certains de ses choix, je l’ai comprise (je me
répète).
○ Comme
je l’ai déjà dit précédemment, on
lit énormément de mails
dans ce livre, ce qui nous permet de suivre
le « périple » de nos jumeaux à Madagascar,
sans leurs parents. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais j’ai
bien aimé lire ces actions retranscrites avec franchise,
notamment dans les mails de Brice à ses parents. Ça change un peu des
livres que j’ai l’habitude de lire.
○ Ce
qui est super également, c’est qu’on
suit
bien l’évolution des personnages.
On voit Cléa et Brice grandir, chacun de leur côté. Au début du
livre, on
voit bien le lien qui unit les jumeaux
(ayant une sœur jumelle, je vous assure que ce qui est écrit est
véridique), et on voit également leur début d’indépendance l’un
vis-à-vis de l’autre.
○ Ensuite,
on peut
penser que l’action resterait plate,
mais ce
n’est pas du tout le cas !
On va de rebondissements en rebondissements, l’auteure
ne nous laisse pas souffler.
J’aimerais bien tout vous raconter, mais si je laisse échapper un
truc ça va tout vous spoiler, et je préfère vous laisser découvrir
ces événements.
○ Il
y a un énième point positif : les
descriptions sont très réalistes.
En effet, on voit bien la
pauvreté qui règne à l’île Rouge,
rien
n’est enjolivé.
Cependant, on découvre aussi le mode de vie des Malgaches qui est
très différent du notre, avec des rois, des ombiasys (sorciers), et
on voit qu’ils sont heureux, malgré la pauvreté. Pour
quelqu’un qui n’est jamais sorti de son pays ou presque, c’est
une vraie claque, parce que les Malgaches se débrouillent avec ce
qu’ils ont, alors que nous on vit vraiment dans le luxe.
Ce livre m’a
ouvert les yeux sur la triste réalité du monde.
À travers le voyage de Brice et Cléa, on découvre Madagascar, ses
coutumes, ethnies. C’était
vraiment intéressant.
○ Pour
finir : « Les jumeaux de l’île Rouge » m’a
laissée très perplexe.
En effet, ce roman est tiré d’une histoire vraie, mais je
n’arrive pas à démêler la fiction de la réalité,
surtout avec le prologue et l’épilogue. Ceux-ci sont écrits avec
le même style que Cléa utilisait dans son journal de bord… Là
franchement je suis scotchée.
^^
Pour conclure, ce roman
est une excellente lecture, mais pas un coup de cœur. Il n’y a
aucun point négatif. Les personnages sont bien approfondis,
attachants, et l’histoire très prenante et réaliste. Je ne
regrette absolument pas ma lecture. C’est vraiment dommage que
« Les jumeaux de l’île Rouge » soit si peu connu !
Il mérite beaucoup mieux.
Ma note : 20/20
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