vendredi 11 juillet 2014

Le vendredi, on écrit { 5 } [ Révélée • Chapitre 3 • Partie 4 ]


Bienvenue dans mon nouveau rendez-vous du vendredi :" le vendredi, on écrit". Le principe est simple, c'est souvent le vendredi que je publie des textes, donc ce rendez vous sert à poster mes écrits ♥ Donc j'ai personnalisé ce rendez-vous où je publierai ma nouvelle fiction: Révélée.
Aujourd'hui, je vais vous présenter la quatrième partie du chapitre 3 ♥
Plagiat Interdit!


Chapitre 3

Partie 4


Alors que j'étais au bord de l’évanouissement, je pris soudain conscience que je ne devais pas me dérober. Je ne devais pas abandonner. Jake n'aurait pas voulu. 
Je me dégageai faiblement de l'emprise de Stéphane. Je me sentis reprendre des forces.
- Della, tu... tu arrives à tenir debout ?
Je soufflai profondément. Puis je jetai un regard fiévreux sur lui.
-Je pense que... Je pense que ça va aller, balbutiai-je.
Je restai appuyée sur la paroi jusqu'à l'ouverture des portes. Stéphane, embarrassé par l'état dont j'avais mis l'ascenseur, proposa de nettoyer le sol. Je dus attendre sur un fauteuil rebondi en velours bleu qui semblait dater des années 1600. Mon corps était raide comme un piquet et j'étais tendue à l’extrême . Des gens passèrent devant moi en me lançant des regards curieux. J'essayai de les ignorer mais je ne pouvais pas oublier que mon Appel se déroulerait dans quelques minutes, et que toutes ces personnes devaient s'en douter. Un grosse goutte de sueur coula dans mon dos, signe de ma peur.
Puis, Stéphane apparut devant moi. J'étais tellement crispée que je ne levais même pas la tête pour le regarder, je continuai à regarder au loin, les yeux vides.
- Della ? Della ! Il faut qu'on y aille ! Je ne peux pas courir le risque d'arriver en retard à ton Appel.
Je me ressaisis et je me relevai prestement. J'essayai d'ignorer mon cœur qui battait la chamade ainsi que mon souffle saccadé.
Je devais avoir l'air d'une morte.
Stéphane me prit la main et me tira dans la foule dense, me forçant à avancer. Je le suivais tant bien que mal, ballottée par des hommes en costume et des femmes habillées avec des tenues somptueuses.
A côté d'elles, je ressemble à une clocharde, pensai-je.
Vu ma tenue et ma tête, elles devaient se demander si je ne sortais pas d'un asile de fous. Je me surpris moi-même par la capacité que j'avais à oublier les problèmes.
La main de Stéphane enveloppait la mienne en une chaleur rassurante. Je me maudis à cause de mes mains moites.
Nous arrivâmes bientôt devant une immense porte blindée de couleur blanche, avec, bien entendu, les initiales du labo en bleu. Je compris que nous étions arrivés devant la porte qui aboutit à la fameuse salle.
Je ne pus m'empêcher de trembler.
Stéphane me lâcha la main et je me sentis vulnérable.
Je déglutis difficilement et je regardai Stéphane droit dans les yeux, le suppliant de m'emmener loin d'ici, loin de cette porte maudite, loin de mon destin. La foule semblait s'être multiplié et nous étions poussés sans cesse.

Je me rendis compte que je ne voulais absolument pas connaître mon espèce. Je voulais juste partir, partir loin d'ici.

©

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