vendredi 30 mai 2014

Le vendredi, on écrit { 2} [ Révélée • Chapitre 3 • Partie 1]


Bienvenue dans mon nouveau rendez-vous du vendredi :" le vendredi, on écrit". Le principe est simple, c'est souvent le vendredi que je publie des textes, donc ce rendez vous sert à poster mes écrits ♥ Donc j'ai personnalisé ce rendez-vous où je publierai ma nouvelle fiction: Révélée.
Aujourd'hui, je vais vous présenter la première partie du chapitre 3 ♥
Plagiat Interdit!


Chapitre 3

Partie 1


La Parauto était si blanc que cela m'aveugla. Les sièges blancs, épais et moelleux étaient hyper confortables. Le sol était blanc avec les initiales du labo inscrits en bleu, énormes. La partie vitrée était recouverte de blanc opaque, mais on voyait quand même à l'extérieur par des petits trous en forme de cercles qui était intelligemment posés. Le voyage me parut infini. Je me contentai de regarder à travers un trou et de ne rien dire. Maman m'observait avec inquiétude mais ne fit pas de remarque. J'avais si peur, le stress était à son maximum. Mes mains tremblaient et je dus serrer les points qu'elles s'immobilisent. Sentant que j'étais proche de la crise de nerf, je décidai de dormir un peu, puisque le voyage durait une heure. Je fermais le yeux et je m’avachis sur mon siège. J'allais sombrer quand les images de mon rêve firent surface. J'écarquillai les yeux, tremblante. Maman me dévisagea avec encore plus d'inquiétude, ses yeux noirs remplis d’appréhension.
- Ma chérie, ça va ? s’enquit-elle.
- Oui, oui ne t'inquiète pas ! tentai-je vainement.
Comme j'étais une piètre menteuse, maman ne me cru pas un seul instant.
- Écoute...,commença-t-elle.
Comprenant que j'avais vraiment besoin d'être seule pour réfléchir, je la coupai :
- Maman, j'ai besoin d'être seule, s'il te plaît.
- Bon très bien, se résigna-t-elle, je te laisse tranquille.
Sur ce, elle se leva pour aller voir le conducteur. Elle tapota légèrement la vitre qui nous séparait et elle s'ouvrit instantanément. Maman pénétra à l'intérieur et me laissa seule.
Je mis la tête entre mes jambes en fermant les yeux.
Pourquoi moi ? Pourquoi dois-je tout le temps ne pas avoir de chance ? Beaucoup de jeunes filles me jalousaient pour ma richesse, mais je me sentais plus pauvre que jamais. La mélancolie s'installa dans ma tête et je me mis à repenser à toutes mes souffrances. A commencer par Jake. Jake, ce garçon que j'avais tant aimé, que j'avais adoré, que j'avais câliné n'était plus. Je sentais les larmes venir. Je relevai la tête, vérifiant que j'étais seule dans l'habitacle. Puis, vu que c'était positif, je laissai les sanglots me submerger. Les larmes étaient brûlantes et me carbonisaient les joue. Mon dos était secoué par les sanglots. Mon père ne m'aimait pas, et il avait tué l'amour de ma vie. Le flux de larmes augmenta et je me sentis comme la fille la plus maudite et malheureuse de la planète Terre. Mon sang se glaça et je grelottai. Mon fond de teint était à présent détruit, mais je m'en fichais.
Soudain, je sentis une main apaisante se poser sur mon dos, me calma immédiatement et me réchauffant. Je relevais la tête pour regarder ma mère qui m’insufflait du bien-être. Ma peine disparu d'un seul coup et j'eus l'impression que les morceaux de mon cœur se recollèrent.
- Ma chérie, commença maman d'une voix douce, nous allons arriver.
Mon ventre se tordit de terreur et je regardai maman droit dans les yeux.
Impuissante, elle se contenta de ma serrer dans ses bras.
- Tout va bien se passer, tenta-t-elle.
- Non, un malheur de plus va me tomber dessus, répliquai-je.
La Parauto s'arrêta et mon cœur manqua un battement. Je tremblais de tout mes membres. Je regardai maman, l'air complètement désemparée. Je devais ressembler à une petite fille qui était terrifiée car elle avait peur qu'un monstre la mange, la nuit. C'est ce que je lus dans les yeux inquiets de ma mère. J'expirai profondément, essayant de ma calmer. J'aperçus mon visage dans la vitre qui était face à moi. J'avais la peau horriblement blanche, et mes cernes violacées semblaient s'être propagées sur tout mon visage.

La porte de verre, que je n'avais pas remarquée jusqu'à présent s'ouvrit. Je me relevai péniblement et tentai d'être digne. Mais mon visage horrible ne tromperait personne. Mes yeux s'embuèrent de larmes, mais je les chassai en fermant les yeux.

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